Yako, North – Burkina Faso

Bâtir la résilience des communautés vulnérables

Domaines d'action

Région / pays

LE CONTEXTE DE VOTRE ACTION

L’action couvre 7 communes de la province du Passoré et 5 communes de la province du Zondoma de la région du nord du Burkina Faso.

Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, dont près de la moitié de la population vit avec moins de 1,25 USD par jour (Rapport sur le développement humain 2013).

Les risques climatiques comme la sécheresse et les inondations dans le nord et le centre du Burkina Faso exacerbent la faim et la maladie à différents niveaux interdépendants parmi lesquels les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, les soins maternels et infantiles, les conditions d’hygiène et la santé. Le changement climatique devrait continuer à réduire la disponibilité des ressources alimentaires pour des populations qui présentent un niveau de consommation parmi les plus faibles au monde, et le nombre d’enfants malnutris âgés de moins de cinq ans devrait augmenter, au moins jusqu’en 2025.

C’est dans ce contexte que cette action est menée pour amener les femmes à pouvoir résister en se dotant de techniques appropriées et de ressources utiles.

C’est avec la volonté de contribuer à l’épanouissement des communautés vulnérables que SEMUS œuvre au quotidien avec l’appui de ses partenaires à développer des actions permettant de combattre la pauvreté et la misère sous toutes ses formes. Ce qui correspond à la vision de la SEMUS qui est « une société de justice dans laquelle les femmes et les hommes se solidarisent pour l’équité et la dignité humaine.

LES ACTIVITÉS MENÉES DANS LE CADRE DE VOTRE ACTION

Au-delà de fournir des services financiers communautaires, ce programme permet de tirer parti de l’existence de groupes d’épargne pour bâtir une plateforme solide autour de laquelle seront organisées diverses activités, telles que :

1. la diffusion de messages sur l’appropriation, l’optimisation et l’autonomisation des femmes ;
2. un paquet de supports d’éducation visant à améliorer les connaissances et les pratiques liées à la nutrition, à la production agricole et les moyens de subsistance et aux services financiers ;
3. la mise en relation avec des prestataires de services de vulgarisation agricole et/ou des sites de démonstration ;
4. un accès à des produits de finance agricole, notamment les services de Mobile-Money et/ou des produits de prêt ;
5. un dialogue homme-femme sur les moyens de subsistance et l’autonomisation.

QUI S’IMPLIQUE DANS VOTRE GROUPE ?

Une équipe opérationnelle composées de : six (6) facilitateurs dont trois (3) femmes, un (1) formateur et un (1) coordonnateur/ superviseur conduisent les activités sur le terrain. Les aspects financiers et matériels sont gérés par la comptabilité de la SEMUS.

AVEC QUELS PARTENAIRES PORTEZ-VOUS CETTE ACTION ?

La mise en œuvre des différentes composantes de l’action, fait appel à plusieurs partenaires techniques et financiers.
• Au titre des partenaires techniques, nous avons les services provinciaux de l’agriculture et des ressources animales et leurs démembrements pour le renforcement des capacités dans la réalisation de la composante agriculture et élevage ;

• Au titre des partenaires financiers, le Réseau des caisses populaires du Burkina et l’opérateur de téléphonie mobile interviennent pour l’inclusion financière et la sécurisation des fonds des membres des groupes d’épargne.

L’action « Bâtir la résilience des communautés vulnérables au Burkina Faso est mise en œuvre en partenariat avec deux (2) ONG américaines (Freedom From Hunger / Fondation Margaret A. Cargill) et Emmaüs International.
Ces trois (3) partenaires apportent des appuis financiers et/ou méthodologiques pour la conduite des activités de l’action.

Avant le démarrage des activités de l’action

– Elaboration des documents de faisabilité de l’action ;
– La négociation avec les partenaires financiers
– La mise en place d’une équipe opérationnelle
– L’acquisition de la logistique pour mener les activités

Pendant la mise en œuvre de l’action

– La promotion de l’action dans les villages cibles (information/sensibilisation des communautés sur les objectifs poursuivis par l’action et sa démarche opérationnelle ;
– L’enrôlement des femmes volontaires dans l’action (constitution des groupes d’épargne);
– La formation des membres des groupes d’épargne ;
– Le développement et l’administration des modules d’éducation sur : la nutrition, l’agriculture, l’éducation financière, l’empowerment des femmes, etc ;
– La mise en relation des groupes d’épargne avec les institutions financières et les services techniques ;
– Le suivi et l’accompagnement des groupes d’épargne
– Les évaluations conjointes.

PERSPECTIVES FUTURES

Dans cette action nous projetons de conduire les activités suivantes dans les mois et les années à venir :
– Augmenter le nombre de groupes de femmes dans les villages
– Faciliter l’accès des femmes aux crédits auprès des caisses populaires (banques locales) ;
– Former les femmes aux métiers pour qu’elles diversifient leurs sources de revenus ;
– Former les femmes sur les techniques de production en agriculture en élevage ;
– Permettre aux femmes de créer des petites entreprises rurales ;
– Mener des plaidoyers pour que les femmes puissent avoir des terres agricoles sans être inquiétées.

PARTAGEZ LES AVANCÉES ET LES SUCCÈS OBTENUS VIA VOTRE ACTION

A ce jour, 12 communes (7 dans la province du Passoré et 5 dans la province du Zondoma) sont couvertes par l’action.

Les résultats de l’action au 15 novembre 2016 sont :
– 214 villages touchés
– 1740 groupes d’épargne créés
– 40.000 femmes inscrites dans les groupes d’épargne
– Plus de 500.000.000 Fcfa (762 245 €) mobilisés et redistribués sous forme de prêts aux membres
– Aujourd’hui, grâce à une mise en relation des groupes d’épargne, le réseau des caisses populaires du Burkina, plus de 100 groupes d’épargne soit environ 2500 femmes ont accès à des produits financiers pour développer leurs activités.

Pour atteindre les objectifs de l’action, une équipe composée de 8 techniciens assure l’encadrement et la formation des groupes.

Pour la mise en œuvre de la composante agriculture, des actions sont menées pour garantir l’atteinte des objectifs, il s’agit entre autres de :
– L’information/sensibilisation des communautés sur les objectifs de l’action et sa démarche opérationnelle ;
– L’identification des filières porteuses (produits agricoles) pour les membres des groupes d’épargne ;
– La mise en relation avec les services techniques partenaires ;
– L’identification des prestataires de services (fournisseurs d’intrants, Vaccinateurs Volontaires Villageois ;
– L’évaluation des besoins en intrants ;
– La formation de 240 agents communautaires et personnes ressources sur les techniques de production agricole ;
– La mise en relation avec le réseau des caisses populaires, etc.

La réalisation des activités de cette action permet aux femmes :
– d’avoir une certaine autonomie financière, donc d’être moins dépendante de leurs époux ;
– De développer une résilience face aux chocs climatiques grâce aux connaissances acquises sur les techniques de production agricole intelligente ;
– De développer des activités génératrices de revenus, par conséquent diversifier et accroitre les sources de revenus ;
– De contribuer à l’éducation et aux soins de leurs enfants ;
– D’améliorer leurs conditions de vie (avoir de bons vêtements, mieux se parer, …).

VOUS SOUHAITEZ AJOUTER UNE INFORMATION COMPLÉMENTAIRE SUR VOTRE ACTION ?

Le développement des productions agro-pastorales a conduit à la recherche de marché hors des zones de production et à la mise en relation des groupes d’épargne avec des acheteurs potentiels de leurs productions.
Ainsi, des fournisseurs d’intrants agricoles ont été identifiés dans chaque commune et province, mais également hors de la zone d’intervention de l’action. Il en est de même des acheteurs potentiels.

QUELS BESOINS AVEZ-VOUS IDENTIFIES POUR AMPLIFIER OU PERENNISER VOTRE ACTION ?

Il est important pour les acteurs de cette action d’œuvrer au renforcement des capacités techniques et financières. Ainsi, les actions suivantes sont à mener :
– L’appui à la réalisation d’un siège équipé pour chaque union ;
– L’appui de volontaires qualifiés pour accompagner les unions et leurs démembrements ;
– La recherche d’appui financier pour permettre aux femmes de développer leurs activités.