Liberté de circulation

Retour sur la 2ème rencontre de l’Alliance migrations à Lisbonne

Retour sur la 2<sup>ème</sup> rencontre de l’Alliance migrations à Lisbonne

Plus de 150 personnes venues d’Afrique, d’Amérique et d’Europe, dont 18 représentant.e.s du Mouvement Emmaüs de 14 pays, se sont retrouvées à Lisbonne les 26 et 27 janvier dernier pour participer à la 2ème rencontre organisée par l’Alliance migrations.

Co-construire, entre autorités locales et société civile, des politiques d’accueil respectueuses des droits humains qui prennent en compte le vécu des personnes migrantes, est le défi que se donne cette Alliance créée en 2019, qui vise à faire travailler ensemble des autorités locales (communes, entités administratives locales…) et des organisations de la société civile comme l’O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté universelle), co-fondée par Emmaüs International, et l’A.N.V.I.T.A (Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants).

Plusieurs plénières et ateliers se sont déroulés pour échanger sur les bonnes pratiques mises en place dans des villes allant de Montréal (Canada) à Recife (Brésil), Gao (Mali) ou encore Fontenay-sous-Bois (France), mais aussi pour réfléchir aux objectifs et actions que l’Alliance devrait porter dans les années futures.

Plusieurs femmes, exilées ou activistes, se sont vues remettre un passeport de citoyenneté universelle : Maria Dantas, émigrée brésilienne en Espagne et aujourd’hui membre du parlement espagnol ; Lilai Rebaï, cheffe du bureau tunisien du Réseau euro-méditerranéen des droits humains ; Cyntia Da Paula, présidente de la Casa Do Brasil de Lisbonne ; et Carol Dartora, première femme noire députée fédérale du Parana au Brésil. Un dernier passeport a également été remis à Mimmo Lucano, dont le procès en appel avait lieu la même semaine. Cet ancien maire du petit village de Riace en Italie a été condamné à 13 ans de prison du fait du dispositif d’accueil des réfugié.es mis en place dans sa commune.

A l’issue de la rencontre, les participant.e.s ont été invité.e.s à s’inscrire dans les groupes de travail pour s’impliquer à concrétiser les actions identifiées. Des temps vont être rapidement organisés en webinaire thématique, sur l’accueil dans les communes rurales, les problématiques et perspectives des pays de départ, l’interpellation des décideurs…

Défenseur de la liberté de circulation et d’installation et revendiquant dans son rapport mondial l’accueil digne des personnes les plus vulnérables, le Mouvement Emmaüs avait toute sa place dans cet évènement pour faire entendre sa voix et les actions qu’il mène localement grâce aux groupes, pour donner corps à ces deux principes.

De trop nombreux territoires dans le monde sont encore réticents à l’accueil des personnes exilées, ou ne permettent pas à ces derniers de vivre dignement. Les groupes Emmaüs sont les mieux placés pour être moteurs de cette dynamique d’alliances !

Si vous êtes intéressé.e.s pour vous impliquer dans l’une des actions citées, n’hésitez pas à contacter a.gournay@emmaus-international.org