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26-27 janvier : 2ème rencontre de l'Alliance migrations à Lisbonne

26-27 janvier : 2ème rencontre de l'Alliance migrations à Lisbonne

L’événement, qui aura lieu à Lisbonne les 26 et 27 janvier, fera dialoguer autorités locales et organisations de la société civile pour améliorer la gouvernance mondiale des migrations. Objectif : mettre en place des politiques alternatives pour la défense des droits des migrant.es.

Les 26 et 27 janvier, Lisbonne accueillera la deuxième édition de l’Alliance Migrations, une rencontre organisée par les réseaux français OCU (Organisation pour une Citoyenneté Universelle) et ANVITA (Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants), qui réunira des autorités locales, des responsables politiques et la société civile pour défendre des politiques migratoires accueillantes et respectueuse des droits humains fondamentaux. Il s’agira de tables rondes et d’ateliers sur trois axes transversaux : l’accès universel aux droits, la participation sociale et politique et la promotion d’un discours positif sur les migrant.es et l’interculturalité. L’objectif est, par ce biais, de renforcer l’Alliance et de produire un agenda commun à tou.te.s, pour l’amélioration des politiques d’accueil dans le monde.

« Nous voulons un programme de travail qui nous permette de passer de la théorie à la pratique, afin qu’il y ait un véritable échange d’apprentissage entre toutes les personnes impliquées et que nous puissions réellement promouvoir des politiques de défense des droits des migrant.es. Nous voulons des changements majeurs, notamment dans le discours sur les migrations, et faire en sorte qu’il soit positif pour la société », explique Paulo Iles, organisateur de l’Alliance Migrations, philosophe et militant, qui a une longue expérience internationale de travail sur les migrations en Europe et en Amérique latine.

Le Portugal a été choisi pour accueillir la réunion en raison de sa position sur la question migratoire. Il a été le premier pays à adopter un plan national pour la mise en œuvre du Pacte Mondial pour les Migrations, en plus de disposer d’un plan pour l’intégration des migrants. Et Lisbonne est une ville qui réaffirme son interculturalité et concrétise cet engagement par la mise en œuvre d’un Plan Municipal pour l’Intégration des Migrants. « Le Portugal, dans le contexte de l’Union européenne, est l’un des pays qui a l’une des politiques les plus avancées, les plus structurées. Il a le Haut-Commissariat aux Migrations, il a tout un programme qui est mis en œuvre à travers le Plan National d’Intégration des Immigrés, exécuté par les autorités locales, les Mairies et la société civile. C’est un modèle très inspirant qui nous permet également d’établir un lien avec la région ibéro-américaine », déclare Paulo.

Parmi les participants à cette réunion de l’Alliance des migrations figurent Damien Carême, député européen et co-président d’ANVITA, Jeanne Barseghian, co-présidente d’ANVITA, Carol Dartora, première femme noire députée fédérale du Paraná, au Brésil, et Maria Dantas, seule Brésilienne de l’histoire élue députée au Congrès espagnol, qui défend les droits des immigré.es.

Les défis sont nombreux. Les organisateurs défendent qu’il est essentiel de changer le discours relatif à la migration, de la considérer comme quelque chose de bénéfique pour la société et d’allouer des ressources pour l’accueil des migrant.es. De plus, ils affirment qu’il est nécessaire de changer les priorités, car il y a actuellement beaucoup d’investissements dans la sécurité et peu dans l’intégration. L’Alliance Migrations affirme qu’il est nécessaire d’inverser cette vision, d’investir davantage dans l’accueil, dans les processus d’intégration et de garantir un processus de migration sûr, avec des droits, sans violations pour les migrants.

Les migrations sont présentes dans l’histoire de l’humanité. Nous vivons des cycles et les flux changent. « Je crois que la principale réussite est de faire reconnaître les droits, non seulement avec des mots, mais avec des structures d’accueil. Le Portugal a beaucoup progressé dans ce sens et nous donne une leçon, à savoir qu’il est possible d’avancer avec des structures et aussi d’avancer dans la lutte contre le racisme et dans le contrôle des crimes liés à la migration, en garantissant le droit des personnes d’aller et venir », conclut Paulo Illes.

En reconnaissance de certaines personnalités qui contribuent à la reconnaissance des droits des migrant.es, le 27 janvier, à 15h, des Passeports de Citoyenneté Universelle seront remis à la clôture de la rencontre.

Alliance Migrations

L’Alliance Migrations est née à Paris le 4 octobre 2019 à l’occasion d’une première rencontre organisée par l’OCU et l’ANVITA, en présence de plus de 180 participants (représentants d’autorités locales, représentants d’associations, de réseaux, de collectifs de citoyens et de syndicats) issus de 25 pays et 30 villes d’Afrique, d’Amérique et d’Europe. L’Alliance œuvre pour des politiques locales alternatives, ciblées sur les migrants et construites conjointement par les autorités locales et la société civile, avec la participation des personnes concernées.
L’Alliance pour les migrations devrait également contribuer à renouveler le discours sur les migrations et à surmonter l’image négative qui, à travers les médias, domine l’espace public. Pour que les migrants cessent d’être des boucs émissaires idéaux pour devenir les émissaires d’une tradition d’accueil réaffirmée et renouvelée.

Paulo Illes

Philosophe et militant, avec une longue trajectoire internationale dans le travail sur les migrations en Europe et en Amérique latine, il est, depuis 2019, le représentant extérieur de l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle basée à Paris. Parallèlement, il a été responsable du diagnostic sur la migration et le refuge du cabinet du nouveau gouvernement du président élu Lula, au Brésil. Il est le président de l’organisation Diáspora sem Fronteiras à Cascais et a coordonné le Forum social Européen sur les Migrations à Lisbonne, en 2021.

Entre 2013 et 2016, il a été le coordinateur des politiques pour les migrants dans la ville de São Paulo, au Brésil, où il a travaillé à la création de la Politique Municipale pour la population immigrée dans la ville de São Paulo (Loi municipale n° 16.478), la première à instituer au Brésil des directives pour la politique des migrants au niveau municipal.

Organisation : OCU et ANVITA.

Partenaires : CCFD-Terre Solidaire, Universidade Nova de Lisboa, Rede sem Fronteiras, Emmaüs Internacional, Mouvement Utopia et Fondation Danielle Mitterrand.

Partenaires institutionnels : OEI et Casa do Brasil.

Plus d’informations :
Marta Castagno
351. 933 059 907
martacastagno@gmail.com

Ana Paula Bonifácio
351. 912 736 537
apobonifacio@gmail.com