Démocratie

Le 1er Baromètre d'alerte sur la situation des droits humains au Brésil est disponible !

Le 1er Baromètre d'alerte sur la situation des droits humains au Brésil est disponible !

La Coalition Solidarité Brésil, dont est membre Emmaüs International, publie aujourd’hui le 1er « Baromètre d’alerte sur la situation des droits humains au Brésil 2019 ». Première étude qui propose un état des lieux détaillé et actualisé de la situation sociale au Brésil !

Suite à la destitution de Dilma Rousseff en 2016, la campagne électorale de 2018 et l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’extrême droite à la tête du Brésil en janvier 2019, il semblait nécessaire de dresser un bilan d’étape, visant à :

– Mesurer la pression et les violences subies par les mouvements et organisations de la société civile brésilienne.

– Mettre en avant les luttes et résistances de ces mêmes acteurs sur les territoires.

Ce baromètre se veut être un tour d’horizon des différentes catégories sociales criminalisées au Brésil : peuples autochtones, communautés paysannes sans terre, afro-brésiliennes, personnes LGBTQI+, femmes…

Les éléments exposés et les données récoltées sont le fruit de rapports et d’analyses produits par des organisations brésiliennes et des mouvements sociaux partenaires de la Coalition Solidarité Brésil. Ce texte est donc le reflet d’études, de travaux de recherche, mais également d’expériences vécues par des organisations engagées sur le terrain, menant au quotidien un travail de défense des droits humains et de l’environnement.

Les conclusions du Baromètre confirment une augmentation ces dernières années de la violence à l’encontre des défenseur.e.s des droits et des catégories sociales les plus exclues.

À titre d’exemple, de 2016 à 2018 :

– Les victimes des féminicides ont augmenté de 29.8%.
– Les victimes des violences policières ont augmenté de 47.3%.
– Le nombre d’hectares de terres en conflit a augmenté de 67%.
– Le nombre de personnes autochtones assassinées a augmenté de 141%.

L’année 2019 ne fera pas exception. Les premiers indicateurs publiés sont les pires depuis plus de 20 ans. A titre d’exemple, l’Institut de Sécurité Publique a recensé sur le seul Etat de Rio de Janeiro, de janvier à octobre 2019, 1546 cas de morts par des agents de l’État, soit près de cinq décès par jour causés par des forces policières.

Ce baromètre d’alerte sur la situation des droits humains au Brésil est la première étape de la campagne « Le Brésil résiste. Lutter n’est pas un crime », campagne de visibilité et de dénonciation des menaces et violences que les défenseur.e.s des droits humains subissent au Brésil.
Dans un second temps, c’est par l’interpellation des décideurs publics français et européens que les membres de la coalition comptent soutenir et protéger les acteurs de la société civile brésilienne.

Vous pourrez retrouver l’intégralité du baromètre ainsi que de nombreux outils de décryptage (vidéos…) sur le site internet de la campagne : lebresilresiste.org

Contact presse :

• Sophie Rebours, CCFD-Terre Solidaire : s.rebours@ccfd-terresolidaire.org, 01 44 82 80 64 / 07 61 37 38 65
• Lucas Hauser, Autres Brésils : lucas@autresbresils.net, 01 40 09 15 81 / 06 37 26 87 34

Baromètre disponible sous embargo.

*La Coalition Solidarité Brésil se compose des 17 organisations de solidarité internationale suivantes :

Act Up Paris, Acteurs dans le monde Agricole et Rural (AMAR), Attac France, Autres Brésils, CCFD –Terre Solidaire, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), Centre d’étude du développement en Amérique Latine (CEDAL), Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID), Comité des Amis des Sans Terre du Brésil, Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan), Emmaüs International, France Amérique Latine (FAL), France Libertés, Internet sans frontières, Planète Amazone, Red.br, Secours Catholique -Caritas France.