Economie solidaire

ACCORDS UE-MERCOSUR : POUR DIRE NON ! C’EST MAINTENANT !

ACCORDS UE-MERCOSUR : POUR DIRE NON ! C’EST MAINTENANT !

Les 17 et 18 juillet prochains, les chefs d’Etat et représentant.e.s des pays de l’Union européenne (UE) et de la Communauté des États latino-américains et de la Caraïbe (CELAC) se rencontreront à Bruxelles. Il y a fort à parier que les questions commerciales seront, une fois encore, au cœur des discussions.

Depuis des années, des accords de libéralisation des échanges commerciaux fleurissent et visent à renforcer les échanges de ressources naturelles et de biens entre des régions ou pays du monde. Suite à l’élection de Luiz Inácio Lula da Silva à la présidence du Brésil, la négociation d’un accord entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) est revenue sur le devant de la scène. Pourquoi faut-il se mobiliser contre cet accord ?

Tel qu’il est envisagé aujourd’hui, l’accord UE-Mercosur prévoit l’échange de produits agricoles latino-américains (viande, soja, sucre, etc.) contre des voitures, des machines-outils et des produits chimiques européens (dont des pesticides interdits dans l’UE). Depuis des années, tout un pan de la société civile se mobilise pour dénoncer ses conséquences tant sur le plan écologique que social.

Risques pour les droits des plus pauvres

Au Brésil, il fait craindre une aggravation des violations des droits des populations pauvres et indigènes, notamment dans les régions tournées vers l’exportation de matières premières agricoles ou minières. Il va également favoriser un modèle agricole intensif au détriment de la protection de l’environnement et de la sécurité alimentaire des populations. Cet accord risque d’encourager la déforestation, et les déplacements de peuples autochtones afin d’étendre les zones de culture et de respecter les quotas d’exportations.

De leurs côtés, les agriculteur.rice.s européen.ne.s seront déloyalement concurrencé.e.s par des produits agricoles moins chers car ne respectant pas les mêmes normes sanitaires que celles imposées par l’Union européenne.

Risques pour l’environnement

Enfin, il n’est dans l’intérêt de personne d’accepter ce type d’accord commercial qui se traduira forcément par une augmentation importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’heure n’est plus celle d’une mondialisation faisant de l’intérêt des multinationales un objectif supérieur à la protection de la planète, des droits sociaux et des droits des populations !

C’est au nom de ses combats pour une économie éthique et solidaire ainsi que pour la justice sociale et environnementale qu’Emmaüs International s’oppose à ces accords de libéralisation des échanges commerciaux, négociés en toute opacité. Leurs conséquences seront considérables à long terme sur des populations qui sont d’ores et déjà vulnérabilisées. Ils incarnent un modèle économique et agricole totalement dépassé au vu des enjeux sociaux et climatiques actuels.

Plus de 170 organisations des deux côtés de l’Atlantique appellent à abandonner cet accord et à fonder nos relations politiques, commerciales et géopolitiques sur de nouveaux principes. 

Comment se mobiliser ?

Cette semaine est la semaine d’action du 22 au 26 mai contre les accords UE-Mercosur, UE-Chili et UE-Mexique, et en faveur de la relocalisation écologique et solidaire !

ENGAGEZ VOUS !

A l’occasion de la réunion des ministres du Commerce des États membres de l’UE du vendredi 26 mai, les organisations de la société civile européenne, dont le collectif Stop CETA-Mercosur, ont appelé à une semaine d’actions pour s’opposer aux accords de libéralisation du commerce et d’investissement UE-Mercosur, UE-Chili et UE-Mexique.

L’ensemble des organisations de la société civile, les collectifs locaux ainsi que les simples citoyennes et citoyens sont invité.e.s à s’engager et participer pleinement à cette semaine d’actions selon les modalités suivantes.

Merci de nous tenir informés des initiatives que vous prendrez en écrivant à contact@collectifstopTAFTA.org.

Plusieurs possibilités :

1. Ecrire au ministre français du commerce extérieur Olivier Becht

Vous trouverez ici la proposition de courrier que vous pouvez individualiser, signer et envoyer par courriel à olivier.becht@diplomatie.gouv.fr) ou par courrier postal (Olivier Becht, 27 rue de la Convention, 75732 Paris Cedex 15).

N’hésitez pas à mettre l’adresse du collectif en copie : contact@collectifstopTAFTA.org.

2. Sur les réseaux sociaux, vous pouvez :

  • relayer les posts du collectif sur Facebook ou Twitter
  • twitter l’envoi de votre lettre depuis votre compte en incluant #StopEUMercosur @StopTAFTA
  • poster votre lettre sur Facebook. Voici un visuel que vous pouvez utiliser

3. Ecrire à vos collectivités territoriales pour qu’elles votent des vœux « Non à l’accord UE-Mercosur ! Oui à la relocalisation écologique et solidaire »

Pour cela, vous pourrez avoir besoin du kit de mobilisation comprenant

  • des exemples de collectivités ayant déjà pris de tels engagements
  • l’exemple type de résolution
  • un exemple de courrier aux collectivités territoriales
  • un argumentaire
  • une proposition de communiqué de presse
  • une liste de ressources documentaires 

4. Sensibiliser autour de vous, éveiller les consciences sur ce sujet primordial, en utilisant et en relayant les dernières publications et vidéos du collectif :