Mayotte après le cyclone Chido : l’urgence d’agir

Un peu plus d’un mois après le passage du cyclone Chido mi-décembre, Mayotte reste plongée dans une crise humanitaire sans précédent. Cette catastrophe naturelle, qui a dévasté l’île, s’ajoute à des défis déjà immenses liés à la pauvreté, à la précarité de l’habitat et à une pression migratoire intense.
Antoine Guimbaud, Responsable Océan Indien pour Emmaüs Connect*, basé à Mayotte, partage son constat alarmant : « Il y a des besoins en eau, nourriture, sanitaires et médicaux, besoins essentiels pour les personnes sur place.«
Dans ce département français d’outre-mer, l’accès aux besoins de première nécessité est toujours compliqué avec des difficultés logistiques et administratives, dans certains points de distribution alimentaire il a été rapporté qu’il fallait fournir une pièce d’identité.
Le cyclone a bousculé la vie des habitant·e·s de l’île et les blessures liées à la reconstruction post-cyclone continuent de croître. Le bilan humain reste toujours difficile à connaitre précisément. Une partie très importante de la population dont la majorité en situation irrégulière, vivaient dans des habitats informels aujourd’hui complètement détruits. Cela les place dans une situation de vulnérabilité extrême. Les autorités sanitaires craignent une propagation d’épidémies liées notamment à la consommation d’eau sale ou polluée.
« Pour répondre à cette urgence humanitaire, nous avons besoin de votre soutien, ajoute Antoine Guimbaud. L’urgence est réelle. Ensemble, nous pouvons offrir aux habitants de Mayotte les moyens de reconstruire leur vie dans la dignité.«
Emmaüs France a collecté 135 000 € qui seront reversés à des projets sur Mayotte via l’agence de la Fondation pour le logement des plus démunis (ex Fondation abbé Pierre) avec le soutien des 5 groupes de la Réunion.
*Emmaüs Connect agit au quotidien pour permettre aux personnes en situation de précarité sociale et numérique d’accéder aux outils en ligne devenus indispensables. Ils sont présents à Mayotte mais ont dû suspendre leurs activités sur le territoire.
©Photo franek2